En Colombie, qui accueille la COP16 à partir du lundi 21 octobre, la lutte contre la déforestation est l’une des priorités du président Gustavo Petro. Ces politiques s’enracinent dans la région amazonienne du Guaviare mais restent menacées par le renforcement des groupes armés.
Ils étaient ennemis : à Guaviare, aux portes de l'Amazonie colombienne, les éleveurs ont défriché leurs pâturages au détriment de la forêt. Mais une expérience visant à parquer leurs vaches dans des enclos plus réduits pourrait réconcilier la forêt et ses anciens prédateurs.
Dans cette région de pionniers, où la terre est abondante et la présence de l'Etat rare, l'"élevage extensif" était la règle jusqu'à il y a peu : brûler ou raser de grandes étendues de forêt, y construire des enclos pour y parquer quelques bovins et revendiquer ensuite la propriété de la terre.
Deux pumas tout juste nés et un porc-épic convalescent se partagent une pièce dans la maison de la famille Zapata, qui a définitivement abandonné il y a une dizaine d'années l'élevage de bétail pour se consacrer aux animaux de la jungle colombienne victimes de la déforestation.
"Quand on est arrivé, il n'y avait pas un seul ver de terre, le sol était complètement compacté", explique à l'AFP Dora Sanchez qui avec son mari et leur fille, gère la réserve Ñupana dans le département de Guaviare, dans le sud de la Colombie.
"J'ai commencé à faire des expériences, à mettre en place des systèmes agroforestiers et on a commencé à constater que la forêt se transformait, que la faune revenait", explique cette ingénieure en agroforesterie de 48 ans.
Les enfants perdus dans la jungle amazonienne depuis début mai, après le crash de leur avion dans les environs de San José del Guaviare, ont enfin été retrouvés par les secours.